- groschen
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• 1832; « monnaie allemande » 1723; mot all., du lat. (denarius) grossus « gros (denier) »♦ Centième du schilling autrichien. Une pièce de cinquante groschens.⇒GROSCHEN, subst. masc.A. — Monnaie d'argent, ayant cours autrefois en Allemagne et en Autriche. Ludwig prit les deux groschen et les fourra dans la poche de son pantalon de toile (ERCKM.-CHATR., Ami Fritz, 1864, p. 14). Je n'avais à espérer pas un copeck, pas un pfennig, pas un groschen (GIDE, Caves, 1914, p. 743).B. — Centième du schilling autrichien. Il possédait 9 schillings et 42 groschens en tout et pour tout (V. BAUM, Lac aux dames, 1932 ds L'Écho de la mode, 13 févr. 1966, p. 72, col. 2).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. a) 1723 groch ou grochen « petite monnaie de Pologne » (SAVARY, t. 2, p. 285); b) 1832 groschen « petite monnaie en usage en Allemagne et en Autriche » (RAYMOND). Empr. de l'all. Groschen, lui-même issu au XIVe s. du tchèque
« id. » (cette monnaie ayant servi de modèle au Groschen all.) qui avait été précédemment emprunté au m. h. all. gros « id. », ce dernier remontant à l'a. fr. gros (ca 1340, Dialogues fr.-flam., éd. H. Michelant, B 2b), du lat. grossus « gros ». Le denarius grossus ou grossus Turonensis, frappé pour la 1re fois sous le règne de Saint-Louis à Tours en 1266 doit son nom à sa grosseur qui le distinguait des autres monnaies en usage à cette époque (sou, denier...), cf. FEW t. 4, p. 282b, note 8. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1973, t. 37, p. 495. - QUEM. DDL t. 4.
groschen [gʀɔʃɛn] n. m.ÉTYM. 1757; grochen « monnaie allemande », 1723, Savary des Bruslons; mot all.❖1 Ancienne monnaie d'argent autrichienne, allemande.2 (1832). Centième du schilling autrichien. || Une pièce de cinquante groschens, ou (invar.), de cinquante groschen.0 Ludwig prit les deux groschen et les fourra dans la poche de son pantalon de toile.Erckmann-Chatrian, l'Ami Fritz, p. 14, in D. D. L., II, 4.
Encyclopédie Universelle. 2012.